Pire que la mort : vivre sans vivre

Pire que la mort: vivre sans vivre.
Impatiences, agitation des jambes, décharges électriques, besoin impérieux de marcher, impossibilité de rester assis ou couché, sommeil dégradé, nuits d'éveil, journées somnolentes, isolement social, épuisement, envie de mourir ...

lundi 25 février 2019

De quoi réfléchir

Vivre sans repos, maladie de Willis Ekbom

Cancer mon ami

Cancer inflammatoire métastatique. Epanchement pleural.
La respiration de plus en plus laborieuse, il faut compter en mois, probablement en semaines.
Je ne suis pas inquiète, on aide plus à mourir qu'à vivre.
J'ai refusé les soins conventionnels, trop destructeurs, et les risques de nouvelles médications accroissant exponentiellement les symptômes de ma peste habituelle.

On sait apaiser la douleur, on ne sait pas apaiser ces crises de fou que nous subissons.

Quand on ne peut pas vivre, on voudrait mourir, et à ce titre, si Willis-Ekbom est un ennemi, le cancer est un ami.

Je souhaite que mon témoignage reste et aide les malades survivants à se battre et obtenir d'être enfin soignés et considérés pour ce qu'ils sont: de grands malades.

N'en déplaise à ceux qui refusent des statuts humiliants (sans doute moins gravement atteints que d'autres), il devrait y avoir un stade de la maladie où on puisse avoir les mêmes aides que les handicapés ou les cancéreux.

Merci de penser à et soutenir ceux qui restent dans l'enfer des jambes, des bras, des muscles sans repos.

Marcher, marcher, marcher sans trêve ni repos