Pire que la mort : vivre sans vivre

Pire que la mort: vivre sans vivre.
Impatiences, agitation des jambes, décharges électriques, besoin impérieux de marcher, impossibilité de rester assis ou couché, sommeil dégradé, nuits d'éveil, journées somnolentes, isolement social, épuisement, envie de mourir ...

vendredi 21 avril 2017

une nouvelle technique pour calmer les symptômes




Les chercheurs de l'Institut de recherche de l'Université de Pennsylvanie (Etats-Unis) ont mis au point un système réglable d'enveloppement du pied qui permettraient de calmer les symptômes des jambes sans repos sans avoir recours aux médicaments.
Ce dispositif a été conçu pour appliquer une pression réglable sur deux des muscles du pied connus pour détendre et améliorer les symptômes des jambes sans repos. Selon les chercheurs, la pression, similaire à l'acupression ou à un massage du pied, peut également stimuler la libération de dopamine.

UN SYSTÈME QUI AMÉLIORE AUSSI LE SOMMEIL

Lors d'un essai clinique de 8 semaines impliquant 30 adultes en bonne santé souffrant d'une forme modérée à sévère du syndrome des jambes sans repos, les chercheurs ont comparé les résultats de ce dispositif d'enveloppement du pied avec ceux obtenus par le médicament les plus souvent prescrit (le ropirinole) et avec un placebo. Les réponses indiquent une amélioration significativement plus importante pour le dispositif d'enveloppement (90%) par rapport au traitement médical (63%).
Les patients utilisant le dispositif de pression ont également fait état d'une amélioration de leur sommeil.
"En exerçant cette pression sur certains muscles spécifiques du pied, nous créons une réponse dans le cerveau qui détend les muscles activés par le syndrome des jambes sans repos" explique le Dr Phyllis Kuhn, auteur principal de l'étude publiée dans le Journal of american osteopathic association.
"C'est une réelle avancée dans le traitement de ce syndrome car les médicaments utilisés pour soulager les symptômes (agonistes de la dopamine, opioïdes ou antidépresseurs) sont souvent accompagnés d'effets secondaires tels que des étourdissements, des nausées ou des vomissements".
Au cours de l'étude clinique, 7 patients ont signalés de effets indésirables : de la douleur (1), la sensation d'avoir des épingles dans le pied (2), une irritabilité (3), des spasmes (1) et de la chaleur dans le pied (1).

jeudi 20 avril 2017

L'effet nocebo



Donc, nous sommes des enfants, des personnes influençables, la suggestion nous rend malade.

D'où l'effet placebo... qui guérit, mais contre quoi lutte le corps médical (!!!) qui ne veut pas qu'on guérisse par la positivité. UNIQUEMENT par sa science.

De la même manière, l'effet nocebo nous ferait ressentir les effets négatifs suggérés d'un produit pourtant neutre.

Curieusement, on ne parle pas de l'effet nocebo réellement inverse.

J'ai essayé pendant des années des produits homéopathiques, ils n'ont jamais marché, je n'y croyais pas.
Et puis, quand toutes les classes d'antibiotiques sont devenues inactives, j'ai retenté l'homéopathie de la dernière chance.

Et elle a marché!!!

Mélatonine ; je l'ai essayée, traquée par l'insomnie grave, et furieusement négative "ça non plus ça ne marchera pas"

Et ça n'a pas marché !!!

Mais quand même, on n'est pas aussi cons que le pensent nos médecins, je me suis rendu compte de ma négativité et du probable effet nocebo.

Et j'ai recommencé, cette fois positive "ça va marcher ça va marcher"

Et ça a marché!!!

Alors, une chose que j'aimerais bien, c'est que le corps médical soigne son besoin de se rassurer.. et nous fasse confiance?

En fait, des effets placebo et nocebo, nos grands pontes semblent ne retenir que deux choses : nous ne sommes pas doués de raison, et selon ce que nous savons ou croyons savoir, nous n'aurons que de mauvaises attitudes : guérir sans eux (par positivité) ou souffrir si nous sommes trop informés.

Encore que l'information passe aussi chez les animaux:

"Voilà une expérience menée en laboratoire qui, si elle ne vous convainc pas, va sérieusement vous ébranler. On prend un rat de laboratoire que l'on anesthésie. On effectue sur son crâne, une incision avec un bistouri bien sale, plein de microbes. Puis on referme la plaie avec une bande. Huit à dix jours plus tard, le rat fabrique des globules blancs en grande quantité : son système de défense immunitaire lutte contre l'infection provoquée par le bistouri sale.
On recommence la même opération trois fois de suite. Et trois fois de suite, le rat, au bout de quelques jours, fait fonctionner son système immunitaire : son taux de globules blancs s'élève.
On reproduit la même opération une quatrième fois. Sauf que, cette fois-ci, le bistouri est nickel, parfaitement stérile, sans la moindre petite bactérie. Cependant, au bout d'une huitaine de jours, comme les autres fois, le rat lutte contre une infection, qui, cette fois-ci, n'existe pas ! Son taux de globules blancs s'élève pour rien. Le seul fait d'être traité comme les autres fois, lui provoque le même effet."
Là, docteur, je ne sais plus comment vous soigner. Si vous essayiez la mécanique?
A moins que vous n'arriviez à paramétrer les incidences de répétition, d'appréhension, etc?

Les traitements dopaminergiques, jeux d'enfants

On l'a vu, ils ne sont pas bénins.

Et parfois, ils deviennent augmentant (ils n'aggravent pas la maladie mais les symptômes)

Et parfois ils vous réussissent bien et puis on en interdit la prescription au titre de risques... qui ne vous concernent pas nécessairement.

Comme on l'a vu dans l'article sus cité, les risques d'addiction concernent les lourds traitements des parkinsoniens, notamment jeunes, mâles, et facilement addict.

Pas jeune, femelle, et addicte à rien du tout (ni alcool, ni cigarette, ni fumette, RIEN), le Trivastal me réussissait très bien, on ne peut plus me le prescrire.

remplacé par Adartrel, qui est devenu augmentant.

Remplacé par Neupro, qui ne tient pas plus de 8 h sur ma peau.

Remplacé par Sifrol... C'est pas le bonheur.

Et après?

Le Trivastal

Maintenu pour Parkinson, donc pour les personnes qui risquent le plus. Il n'a jamais été indiqué pour les jambes sans repos, mais comme tous les traitements anti-parkinson, ils nous réussissent très bien.
On pourrait se fier à nos perceptions? NON, nous sommes des enfants déraisonnables, soumis à l'inconscient, à l'effet placebo.

Bizarre, nos "Maîtres" oublient toujours l'effet nocebo.

Excusez-moi, chers docteurs, êtes-vous sûrs d'avoir ainsi besoin d'assurer votre supériorité? Non, parce qu'on vous retournerait bien vos compliments psychnatrucs, hein? Diminuer ainsi l'autre, c'est symptomatique de quoi?

SJSR, le grand oublié

Des listes de maladies neurologiques


EN FRANCE
850 000 personnes atteintes d’Alzheimer
196 000 personnes touchées par la maladie de Parkinson
100 000 individus touchés par la sclérose en plaques
Plus de 600 000 cas d’épilepsie
7 000 personnes vivent avec la sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot
12 millions de personnes touchées par les maladies psychiques et psychiatriques
L’Assurance Maladie estime, pour 2011, à 2.6 milliards d’Euros les dépenses liées aux problèmes de santé mentale (soit le 2ème poste de dépense devant les pathologies cardio-vasculaires ou le diabète)
500 000 personnes atteintes par les accidents vasculaires cérébraux (AVC)
4 500 nouveaux cas de tumeurs cérébrales malignes chaque année
6 000 personnes atteintes par la maladie de Huntington
125 000 personnes vivent avec des séquelles de lésions cérébrales survenues autour de la naissance dûes à la paralysie cérébrale
45 000 personnes vivent avec des dystonies
30 000 personnes atteintes de syndrome cérébelleux
5000 à 8000 maladies rares dites orphelines sont recensées, délaissées par la recherche médicale et dont les origines sont nombreuses (génétiques, infectieuses, neuromusculaires…).
Des milliers de personnes sont atteintes en France. Parmi les troubles neurologiques et psychiatriques, on trouve la maladie de Gilles de la Tourette, le syndrome d’Angelman, l’amyotrophie spinale infantile ou maladie de Werding-Hoffmann….

Je rêve ou vous voyez comme moi?

SJSR, le grand oublié

Des choix au détriment de la santé

https://www.santelog.com/news/medecin/communication-medecin-malade-du-bon-sens-au-bon-soin_9723_lirelasuite.htm

"Est-ce que vous dormez bien?"

"Est-ce que vous dormez bien ?" ...
Malgré tous ses bilans, à aucun moment de son parcours, le malade n’aura entendu parler de son sommeil autrement qu’à travers la question à forte connotation "psychologique" : "comment dormez- vous ?"
Dans sa réponse, le sujet fera tout pour rassurer son médecin par peur de devoir consommer un somnifère ou de devoir engager une thérapie psychologique sur ses problèmes personnels.
De plus, au début de la fatigue, le sommeil est encore présent et apparaît même salvateur pour le malade qui espère y retrouver son tonus. La réponse est alors sincèrement positive : "Oh oui, je dors bien, je dors même beaucoup !".
Nous pensons qu’interroger un malade sur son sommeil de cette façon revient à questionner un sujet affamé et dénutri sur son appétit.
Il faut savoir l’interroger sur le sommeil en observant son réveil. On est alors surpris de constater que ce "bon sommeil" le laisse souvent, au réveil, plus fatigué que la veille au soir.
Plus tard viendront les signes psychiques de la fatigue et son cortège de malaises étiquetés "angoisse" et "dépression" qui orienteront le diagnostic sur le terrain "psycho-somatique".

Une logique... ssssscientifique (puisqu'on vous le dit!)

L'antipsychiatrie (la vérité des soignants... brrrrr!)
Dans le domaine de la santé mentale, la critique de la science comme un pouvoir oppresseur s'est particulièrement cristallisée avec le courant de l'antipsychiatrie. Pour Michel Foucault (Foucault, 1972), c'est bien la psychiatrie qui a commencé le biopouvoir et non pas les biotechnologies. La psychiatrie a en effet modifié la façon de penser la notion de personne dont nous parlions plus haut.
Donnons comme exemple de l'aspect potentiellement oppresseur de la psychiatrie la célèbre recherche de David L. Rosenhan (Rosenhan, 1981), Être sain dans un environnement malade, dans laquelle il envoya des faux patients se faire interner dans des hôpitaux psychiatriques.
Le faux patient se présentait au bureau des admissions en se plaignant d'avoir entendu des voix. À la question de savoir ce que les voix disaient, il répondait qu'elles étaient souvent peu claires, mais qu'elles lui semblaient dire « vide », « creux », « étouffant ». Sur cette base très légère, ils étaient admis sous le diagnostic de schizophrénie.
Une fois admis, les faux patients agissaient tout à fait normalement, réagissant naturellement à toutes les situations d'enfermements dans l'hôpital psychiatrique. Pourtant, une fois admis dans les établissements, tous leurs comportements étaient interprétés par le personnel soignant comme des symptômes de leur schizophrénie. On leur avait demandé, par exemple, de prendre des notes ; ce qui était interprété par le personnel soignant comme un symptôme. De même, le fait d'attendre à la table des repas en avance fut interprété par un psychiatre qui passait par-là comme la preuve d'une fixation du faux patient au stade oral, alors que le faux patient expliqua par la suite à David L. Rosenhan qu'il attendait là à l'avance parce qu'il n'y avait strictement rien d'autre à faire comme activité dans l'établissement.
Aucun des établissements ne revint sur le diagnostic de schizophrénie, qui est visiblement donné à vie au patient, et les différents sujets furent finalement renvoyés chez eux comme étant des schizophrènes en rémission.

Ce pré-diagnostic définitif (!!!) se vérifie lorsque les malades vont en observation dans un Centre Universitaire, ou autre, concernant les "troubles du sommeil".
Au moment d'aller placer les électrodes, un rapide interrogatoire définit l'appartenance à un de ces troubles : apnées du sommeil, jambes sans repos, etc...
En 2 mn, on se retrouve avec une étiquette, et on est orienté selon cette étiquette.
A ce moment-là, on ne se demande pas si le patient a
une conscience de soi ;
la raison ;
un sens moral minimum.
Le pouvoir médical s'établit donc sur une base définie par un patient non averti des conséquences de ses réponses...

Les limites de la compétence médicale
« (..) Les maladies sont ordonnées en une sorte de classification hiérarchique correspondant approximativement à la gravité des altérations anatomiques... dont on peut supposer qu'elles s'accompagnent. Malheureusement cette classification hiérarchique ne s'applique pas seulement aux maladies, mais aussi aux malades... qui s'y rattachent. Les patients dont les troubles peuvent être ramenés à des altérations anatomiques ou physiologiques... sont d'une catégorie supérieure, tandis que les névrosés sont en quelque sorte la lie qui subsiste lorsque tout le reste a été éliminé... Un des corollaires de cet état de fait est que le médecin se sent fier d'avoir dépisté le diagnostic d'une maladie organique, mais qu'il confesse avec une certaine gêne la découverte d'un diagnostic de névrose. Cela devient compréhensible si nous nous souvenons que le diagnostic de névrose peut-être formulé par n'importe qui alors que le diagnostic d'une maladie physique exige une compétence professionnelle d'expert... »
— Michael Balint
Hélas, le diagnostic "névrose", l'affirmation d'effet placebo restent également les derniers recours du praticien en manque des repères de sa doxa. Sans altération anatomique, son raisonnement sera le suivant:
1- ce n'est pas organique
2- ce peut-être fonctionnel (si le patient est objectif dans sa description de sa pathologie)
3- si c'est fonctionnel et non organique, c'est psychologique (donc le patient ne peut être objectif)
Cherchez l'erreur. (1)
Vous vous retrouvez alors chez un expert psychiatre... excédé de voir dirigé vers lui des malades parfaitement lucides mais pré-diagnostiqués malades mentaux par des praticiens ne disposant pas de la moindre formation en psychiatrie.
Cherchez l'erreur (2)

La relation médecin-patient

La relation médecin-patient a traditionnellement suivi ce que l'on pourrait nommer le « modèle paternaliste ». Dans ce modèle, le médecin est persuadé de savoir et d'être objectif. Il se voit comme le gardien de l'intérêt du patient. Il prend les décisions pour lui, en respectant simplement un principe de bienfaisance.
Le principe de bienfaisance pourrait être explicité comme :
le devoir de ne pas nuire ;
le devoir de prévenir le mal ou la souffrance ;
le devoir de supprimer le mal ou la souffrance ;
le devoir de faire le bien ou de promouvoir le bien. (Parizeau, 1993)
Le serment d'Hippocrate inclut d'ailleurs à ce propos le surtout ne pas nuire (en latin primum non nocere). Le patient est perçu dans le modèle paternaliste comme n'étant plus une personne raisonnable, capable de comprendre sa maladie ou de décider pour elle-même de la manière dont elle veut vivre ou mourir. Le médecin se positionne comme celui qui a le savoir. Le médecin est un expert et, pour sa part, le patient est dans l'ignorance. Tout ce que le patient peut faire est d'acquiescer au modèle thérapeutique du médecin et sa liberté se limite alors à pouvoir changer de médecin traitant.
C'est en réaction aux expérimentations cliniques menées par les nazis sur des prisonniers, qu'apparaît en 1947 dans le code de Nuremberg la notion de consentement éclairé du malade. Depuis la majorité des pays occidentaux passe progressivement de ce modèle paternaliste à un nouveau paradigme que l'on pourrait nommer « modèle délibératif ». C'est par exemple le cas en Belgique avec la loi sur les droits des patients qui introduit la notion de contrat thérapeutique.

Pour H.T. Engelhardt les questions bioéthique sont fondamentalement des problèmes démocratiques. L'objectif n'est pas d'aboutir à un consensus, mais à un accord ici et maintenant. Néanmoins, dans une culture sécularisée où la science est toute-puissante et pousse les autres domaines de la connaissance comme l'art ou à la religion à la portion congrue, il semble évident que les experts scientifiques (ceux qui savent) décident pour la masse populaire (ceux qui ignorent). Il nous paraît important de se demander si nous ne sommes pas là en face d'une dérive qui met à mal le fondement même de la démocratie ?

Savoir si le pouvoir de la science ne met pas à mal le fondement même de la démocratie est une question fondamentale dans les œuvres de Bruno Latour (1987) et de la philosophe bruxelloise Isabelle Stengers qui souligne dans Sciences et pouvoirs (Stengers, 1997) que des expressions telles que « il est prouvé que », « du point de vue scientifique », « objectivement », « les faits montrent que », « en réalité », sont souvent utilisées par ceux qui nous gouvernent pour couper tout débat.
En effet, si « les faits montrent que », que pouvons-nous dire contre les faits eux-mêmes ? Michel Callon (Callon, 2001, p. 168) et ses collaborateurs observent de fait que le citoyen délègue ses décisions à deux instances, le monde académique pour déterminer ce qui est réel, et le monde politique pour prendre les décisions sur la base de la description du réel faite par les scientifiques. Le citoyen abdique donc son pouvoir démocratique en le déléguant à ces deux sphères : le scientifique et le politique.
L'idéologie de la science affirme avoir accès à la réalité telle qu'elle est et lorsqu'un homme politique invoque la recherche scientifique pour justifier ses décisions, il nous affirme donc que la réalité elle-même est d'accord avec lui. La réalité étant telle ou telle, sa décision est la seule logique. Que peut faire le simple citoyen contre la réalité elle-même ? Y aurait-il là un rapt de la démocratie par les experts ? Ce genre d'expressions, comme par exemple « Il est prouvé que », proviennent de ce que Bruno Latour appelle la science terminée (en anglais ready made science), mais au niveau de la science en train de se faire (science in the making) les choses sont bien évidemment loin d'être aussi simple.

Mais comment le citoyen, sans formation scientifique, peut-il se positionner par rapport à l'idéologie scientiste dominante, alors même que la science se veut exclusive, réservée à un certain groupe de personnes, les universitaires ? Et les choses se compliquent d'autant plus lorsque l'on constate que les États ne sont plus en mesure de financer la recherche et que c'est le privé, par exemple les firmes pharmaceutiques, qui paient pour elle. Nous sommes donc face à un problème aigu de philosophie politique : comment le néolibéralisme et la science interagissent-ils ? C'est en ce sens qu'Isabelle Stengers et d'autres peuvent présenter la science comme finalement une sorte de pouvoir oppresseur.
Cela pose la question de savoir quelle est la position des universités dans notre société : le rôle de l'université est-il d'être refermée sur elle-même (les articles scientifiques ne s'adressant qu'à des pairs, à d'autres scientifiques) ou bien doit-elle jouer un rôle actif dans la société, démocratisant le savoir pour le plus grand nombre ? Pour l'éthique de la discussion d'Habermas, le scientifique doit prendre part aux discussions éthiques en considérant que les propos de son interlocuteur sont pertinents, et pas comme un expert qui explique la solution à l'interlocuteur ignorant.

WIKIPEDIA

Pourquoi ce silence?

La médecine bute sur 2 points.
1- elle commence à réévaluer le serment d'Hypocrate, ne se contentant plus d'empêcher les gens de mourir mais réalisant qu'il ne faut pas vivre pour vivre l'enfer.
2- sur ce point, la société la suit, elle a fait un bon en avant avec la découverte des agents pathogènes que sont microbes et virus. Elle a maîtrisé des quantités de maladies infectieuses. Mais la notion de maladie s'est trouvée implicitement restreinte à l'association avec microbes et virus.
Le cancer est resté longtemps sa boîte noire, jusqu'à ce qu'elle accepte de considérer comme maladies des enchaînements dont il lui manque l'initiateur microbien ou viral.
Il lui reste à appréhender ces trucs instables et insaisissables que sont les maladies neurovégétatives. Et pour cela, pas de radios, pas de scanners, pas d'analyses, très peu d'examens probants. Et elle n'est pas encore sortie du sentiment de supériorité que lui donne la longueur de ses études, l'étendue des progrès, elle ne sait pas encore prendre en compte la parole des malades et de leurs familles.
Maladie longtemps ignorée, le pronostic est flou.
On ne connaît pas de cas de guérisons. Des rémissions, des accalmies (la maladie est capricieuse et imprévisible) sont vues comme des espoirs... Ce qui est le cas avec les rémissions du cancer, puisque le temps gagné est du temps pour la recherche scientifique déjà très avancée.
Mais les rémissions (si ténues) des maladies neurovégétatives n'apportent guère d'espoir. On sait seulement qu'elle s'aggrave avec l'âge.
Comment vit-on quand cela s'aggrave ? Jusqu'où les malades peuvent-ils supporter ?
Toute la vie s'articule autour de la maladie.
 Conduire dans les créneaux et les conditions nécessaires à ne pas s'endormir au volant.
Médicamenter à heures régulières, se coucher en fonction des somnolences, etc...
Informer le corps médical consulté pour d'autres pathologies. Il y a des médicaments dangereux, pas les mêmes pour tous les malades. Mais bien peu le savent.
Avertir de ne jamais immobiliser les jambes. Fractures ? IMPOSSIBLE. Immobiliser les jambes rendrait fou si on ne brisait pas tout ce qui les empêche de se libérer.
Avenir incertain, lendemain incertain.
Il faut tenir, c'est tout.
Et informer... Pour les autres, au moins.

Une découverte du syndrome

Cela peut commencer dès l'enfance. Mais les ressentis sont impossibles à définir pour des adultes, donc l'enfant ne sait pas définir ce qu'il ressent. Il a mal aux jambes, c'est la croissance. Il est fatigué? Il se plaint pour n'importe quoi (ça commence très tôt).
A l'adolescence, on commence à comprendre que ce sont des "impatiences", des "jambes sans repos".
On a vu maman balayer la maison la nuit, vous l'avez suppliée de retourner se coucher, elle a hoché la tête, résignée.
On commence par pédaler dans le lit pour satisfaire "le monstre des jambes".
On doit se lever de table, s'excuser auprès des convives pour tourner autour d'eux.
Cela s'aggrave avec l'âge. On finit par se lever toutes les heures, mais sur le pied du lit, ou la commode, extensions flexions des jambes jusqu'à "tuer" les muscles.
Un jour, prenant un paracétamol codéïné pour un mal de dos, on se rend compte qu'il soulage les jambes (uniquement s'il est codéïné). Alors, on essaie de remplacer les 6 flexions-extensions par la codéïne.
Et ça s'aggrave.Alors on passe aux dopaminergiques, parce qu'il faut trouver un minimum de repos.
Les bonnes âmes vous disent "tu ne marches pas assez". Comme c'est facile. Mais le truc s'aggrave avec la fatigue, et souvent, au retour s'une marche, épuisé, il faut repartir pour satisfaire les muscles.
Les dopaminergiques ont des effets secondaires handicapant. On grossit, on s'endort au volant, à table, partout... sauf dans le lit. Mais on se réveille aussi vite, quand le stylo, la fourchette échappent des mains et tombent par terre, et la tête dans l'assiette.
On ne peut plus avoir de vie sociale, privé de sommeil, somnolant sous l'effet des médicaments, et pourtant hyperactif, donc dérangeant. Trop fatigué pour une activité normale (quelle feignasse!).
La journée s'articule autour des problèmes, du manque de sommeil, des somnolences. Essayer d'être au lit avant de s'endormir, mais on ne s'en rend pas compte, donc avant la prise de médicaments. Occuper les longues heures d'insomnies entre les rares cycles de mauvais sommeil à peu près 2 ou 3 cycles, plus souvent un ou deux, d'une heure et demie de sommeil, au moins un cycle d'éveil avant le prochain).
Vous supportez moins bien les petites mesquineries, vous n'avez pas la force de prendre des gants, on vous tourne le dos.
Vous signalez à vos proches qu'un peu de gentillesse augmente la sécrétion de dopamine. Et puis quoi encore. On vous accuse de mille maux, vous avez changé, vous n'êtes plus le même...
Non, en effet, on n'est plus le même. On est épuisé. Et plus on est épuisé et plus on vous accable "voyons, ce n'est pas une maladie".
Cela ne s'appelle pas cancer.

Les effets de la privation de sommeil

La privation de sommeil est l'empêchement de la survenue normale du sommeil.
Il est aisé de comprendre que la prolongation de l'éveil entraîne une accumulation anormale de substances hypnogènes. Ces dernières sont, peut-être, métabolisées en dérives qui seraient toxiques et entraîneraient les différents troubles qui seront décrits ci-dessous. Cette hypothèse rend compte des troubles progressivement croissants avec la durée de la privation.
Effets de la privation de sommeil
On observe:
1. une irritabilité et une irascibilité croissantes;
une alternance rapide (quelques minutes) d'euphorie et de dépression;
parfois une indifférence à l'environnement avec le désir de rester seul.
2. Instabilité psychomotrice. La personne ne peut rester immobile. Elle éprouve le besoin de se déplacer, de changer de place, de position (debout, assis). De ce fait, elle a des difficultés à fixer son attention.
3. Les troubles de la sphère visuelle sont multiples et variés
sensation de brulure, de picotements oculaires. L'observation montre une hyperhémie conjonctivale (yeux rouges);
le sujet voit du brouillard autour des lumières. Parfois, diplopie. La lecture est alors difficile;
changement de forme des objets. Le sujet a l'impression que le sol ondule, que les lumières clignotent, que les objets bougent rapidement dans le champ visuel latéral;
hallucinations vraies. Elles peuvent survenir dès le 3e jour de privation. Au début, le sujet critique ces hallucinations puis il y croit de plus en plus. Ces hallucinations sont particulières: le sujet voit des fils, des cheveux qu'il cherche à enlever; il croit voir des fourmis, des vers sur sa peau (témoins des dysesthesies ressenties).
4. Troubles somesthésiques. Dysesthésies: la personne perçoit des fourmillements des extrémités (mains, pieds). Au niveau de la face, elle a l'impression d'avoir un chapeau très serré. Des trémulations des paupières et au niveau des membres sont observables. Les tests mettent en évidence une augmentation de la sensibilité à la douleur.
5. Les troubles auditifs sont très inconstants. Le sujet entend des bruits paraissant lointains (sifflements, cloches).
6. Désorganisation de la pensée. Les troubles se caractérisent par:
un ralentissement de l'idéation entraînant une parole lente et basse. Aux questions posées, la réponse est longue à venir comme si le délai de reflexion était augmenté;
des difficultés à trouver le mot correct. Les phrases restent inachevées. Le sujet a des difficultés à garder un raisonnement logique. Il perd "le fil" logique du discours;
une suggestibilité accrue;
des oublis des faits récents: il existe une cenaine amnésie antérograde. De plus, les personnes privées de sommeil éprouvent des difficultés à se projeter dans le futur (amnésie du futur). Cela est d'autant plus perceptible que ces personnes exercent des responsabilités importantes. Elles se préoccupent essentiellement de la routine quotidienne;
une confusion et une désorientation temporo-spatiale après 5 a 6 jours de privation.
7. Syndrome végétatif (inconstant). Il est possible d'observer une tachycardie modérée et une hyperthermie (38°-38°5). De plus, l'augmentation de la sensation de faim entraîne une hyperphagie. Des céphalées, des gastralgies, une augmentation de la libido peuvent être observées.
8. La perception temporelle est modifiée. Tantôt le sujet croit que le temps passe vite, tantôt il le croit ralenti. Ce fait est objectivé par le test du "tapping"; on demande au sujet de battre la seconde: il tape plus vite ou plus lentement que le temps réel.
A quels signes peut-on reconnaître une personne privée de sommeil ?
Les signes qui ont été décrits au paragraphe précédent sont également observables dans d'autres syndromes pathologiques: ils ne sont donc pas spécifiques de la privation de sommeil. Cependant, certains sont évocateurs et doivent être recherchés.
1. Le faciès de la personne privée de sommeil a été décrit sous le nom de syndrome de Midzenty (évêque tchèque) caractérisé par des cernes importants au niveau des paupières, des yeux rouges et des trémulations des muscles de la face, principalement des paupières.
2. Le comportement doit attirer l'attention. Le sujet est prostré, indifférent, ou manifeste une instabilité psychomotrice et une certaine irritabilité aux questions posées. Le sujet parle a voix basse, nécessitant de faire répéter. La personne se frotte les mains, les bras, le front (témoin des dysesthésies).
3. Rechercher les autres signes :
les troubles visuels, par la lecture
faire attention aux éventuelles hallucinations;
la tachycardie et l'hyperthermie;
la perturbation de la notion du temps;
apprécier la suggestibilité;

Un traitement à problèmes


Une monstrueuse énergie

Peut-on lutter contre ce besoin de bouger? Peut-on par la volonté rester immobiles?
Autant qu'on peut arrêter une explosion nucléaire.
Certains comparent la sensation à un tube de dentifrice qu'on presse, qu'on presse... sans libérer de sortie pour la pâte sur-compressée.
Ou encore à Tchernobyl, une réaction nucléaire enfermée sous un sarcophage en béton.
Ou un monstre qui vous dévore les jambes.
Donc une monstrueuse énergie, bloquée dans les jambes, puis dans tous les muscles, qui ne peut se libérer et pousse et tire dans tous les sens... L'accompagner dans cette folle agitation est le seul moyen de ne pas exploser.

Le rôle de la dopamine

La dopamine est un neurotransmetteur, c'est-à-dire une molécule qui transmet des informations entre les neurones. Quand sa production ou sa circulation est altérée, la communication entre les neurones se fait mal.
Lors de la maladie de Parkinson, on note une destruction de certains récepteurs dans des neurones dits dopaminergiques, qui contrôlent les mouvements du corps. Ceci provoque les tremblements caractéristiques de la maladie de Parkinson. Des médicaments permettant la synthèse de dopamine peuvent alors être employés pour limiter ces symptômes.
La dopamine est libérée par notre cerveau lors d'expériences que celui-ci associe au plaisir, et en particulier lors de la consommation de drogues. Elle joue donc un rôle dans les addictions, mais elle est aussi liée à l'amour, et au plaisir sexuel.
La dopamine sert à renforcer des comportements tels que l'alimentation et joue un rôle dans la motivation en fonctionnant sur une sorte de système de récompense. Cette molécule est également impliquée dans certains plaisirs abstraits comme écouter de la musique .
La dopamine est le précurseur de l'adrénaline et de la noradrénaline. Les personnes ayant un taux élevé de dopamine auraient davantage tendance à poursuivre des conduites dites « à risque » ou à rechercher ces situations (dont l'usage de « stupéfiants », les jeux de hasard ou les paris)
Elle affecte le mouvement musculaire, la croissance des tissus, le fonctionnement du système immunitaire. Elle intervient dans la sécrétion de l’hormone de croissance.
Chez l’homme, la baisse d’activité des neurones dopaminergiques d’une certaine région du cerveau (l’axe substance noire - striatum) entraîne une diminution du mouvement spontané, une rigidité musculaire et des tremblements. C’est la maladie de Parkinson.
On trouve une activité dopaminergique basse dans les dépressions de type mélancolique, caractérisées par une diminution de l’activité motrice et de l’initiative, une baisse de la motivation. A l’inverse, les produits, les activités qui procurent du plaisir, comme l’héroïne, la cocaïne, le sexe, activent certains systèmes dopaminergiques. Ainsi, les médicaments qui augmentent la dopamine, comme la L-Dopa ou les amphétamines, augmentent aussi l’agressivité, l’activité sexuelle, et l’initiative.

Le déficit de dopamine joue sur les mouvements, extensions, flexions des muscles.
Cela se traduit dans le SJSR (Syndrome des Jambes Sans Repos) par un besoin irrépressible de tendre et détendre les muscles, essentiellement des jambes, mais de tout le corps à un certain stade. Besoin qui se soulage par des mouvements volontaires (marche, sport, etc...) ou involontaires.
Ces "impatiences" (les muscles ne supportent pas l'inactivité) se déclenchent tout particulièrement au repos, station assise prolongée, et nuit bien sûr.
Une nuit de sommeil d'un seul jet, c'est un doux rêve inaccessible.
Pire : ces mouvements involontaires provoquent des micro-réveils dont on n'a même pas conscience. C'est à dire que quand on pense avoir peu dormi, en fait, on a encore moins dormi que ce qu'on croit.
Pire encore, le sommeil paradoxal est rongé par ces micro-réveils. Lui aussi est un doux rêve.
Bien entendu, la qualité de la veille est épouvantable, on a toujours sommeil, on n'est jamais reposé, on ne se repose jamais.
Et petit à petit, le sommeil est rongé, la vie est rongée.
Les conséquences sociales sont terribles, le silence qui l'entoure nous stigmatise "Tu n'as pas honte de te plaindre, alors qu'il y en a qui ont de VRAIES MALADIES?" (des cancers, vous l'avez compris).

Un cancer du sommeil

On ne les appelle pas cancer, en effet, on les a même profondément ignorées, méprisées, les gens se sont vus rudoyés, sermonnés, psychanalysés.
Parkinson et Sclérose en plaque sont maintenant reconnues comme des maladies terribles. D'autant qu'on en meurt.
On ne meurt pas de Willis Ekbom (jambes sans repos). Avec la fibromyalgie, c'est une des dernières graves maladies neurovégétatives pour lesquelles on est encore rudoyés, sermonnés, psychanalysés.
Mais si on n'en meurt pas... On n'en vit pas non plus.
On n'en guérit pas, elle s'aggrave avec l'âge (mais on ne le dit pas trop, faut pas trop accabler non plus la médecine qui l'a tant négligée.
Les perspectives sont terrifiantes...

Et si elle ici le nom impropre de cancer, c'est qu'elle vous ronge la vie inexorablement sans pour autant vous tuer, ce qui est fort injuste.

Maladies Neurovégétatives

Un neurone, ou cellule nerveuse, est une cellule excitable constituant l'unité fonctionnelle de base du système nerveux.
Les neurones assurent la transmission d'un signal bioélectrique appelé influx nerveux. Ils ont deux propriétés physiologiques : l'excitabilité, c'est-à-dire la capacité de répondre aux stimulations et de convertir celles-ci en impulsions nerveuses, et la conductivité, c'est-à-dire la capacité de transmettre les impulsions.
Les neurotransmetteurs, ou neuromédiateurs, sont des composés chimiques libérés par les neurones (et parfois par les cellules gliales) agissant sur d'autres neurones, appelés neurones postsynaptiques, ou, plus rarement, sur d'autres types de cellules (comme les cellules musculaires et les cellules gliales comme les astrocytes).
Les neurotransmetteurs sont divisés en plusieurs catégories :
les monoamines : sont synthétisées à partir d'un acide aminé :
les catécholamines sont dérivées de la tyrosine : dopamine, noradrénaline, adrénaline (épinephrine et norépinephrine sont des francisations des termes anglais).
la sérotonine (5-HT) qui dérive du tryptophane
le GABA dérivé de l'acide glutamique
l'histamine dérivée de l'histidine
les endorphines, molécules similaires aux opiacés
les acides aminés : acide glutamique, acide aspartique, glycine
substances chimiques diverses : acétylcholine, adénosine, anandamide
QUAND ÇA NE FONCTIONNE PAS BIEN, C'EST LA MERDE.
Plus précisément, on appelle cette merde « maladies neurovégétatives » (Parkinson, Sclérose en plaque)

Marcher, marcher, marcher sans trêve ni repos