Pire que la mort : vivre sans vivre

Pire que la mort: vivre sans vivre.
Impatiences, agitation des jambes, décharges électriques, besoin impérieux de marcher, impossibilité de rester assis ou couché, sommeil dégradé, nuits d'éveil, journées somnolentes, isolement social, épuisement, envie de mourir ...

jeudi 20 avril 2017

Les effets de la privation de sommeil

La privation de sommeil est l'empêchement de la survenue normale du sommeil.
Il est aisé de comprendre que la prolongation de l'éveil entraîne une accumulation anormale de substances hypnogènes. Ces dernières sont, peut-être, métabolisées en dérives qui seraient toxiques et entraîneraient les différents troubles qui seront décrits ci-dessous. Cette hypothèse rend compte des troubles progressivement croissants avec la durée de la privation.
Effets de la privation de sommeil
On observe:
1. une irritabilité et une irascibilité croissantes;
une alternance rapide (quelques minutes) d'euphorie et de dépression;
parfois une indifférence à l'environnement avec le désir de rester seul.
2. Instabilité psychomotrice. La personne ne peut rester immobile. Elle éprouve le besoin de se déplacer, de changer de place, de position (debout, assis). De ce fait, elle a des difficultés à fixer son attention.
3. Les troubles de la sphère visuelle sont multiples et variés
sensation de brulure, de picotements oculaires. L'observation montre une hyperhémie conjonctivale (yeux rouges);
le sujet voit du brouillard autour des lumières. Parfois, diplopie. La lecture est alors difficile;
changement de forme des objets. Le sujet a l'impression que le sol ondule, que les lumières clignotent, que les objets bougent rapidement dans le champ visuel latéral;
hallucinations vraies. Elles peuvent survenir dès le 3e jour de privation. Au début, le sujet critique ces hallucinations puis il y croit de plus en plus. Ces hallucinations sont particulières: le sujet voit des fils, des cheveux qu'il cherche à enlever; il croit voir des fourmis, des vers sur sa peau (témoins des dysesthesies ressenties).
4. Troubles somesthésiques. Dysesthésies: la personne perçoit des fourmillements des extrémités (mains, pieds). Au niveau de la face, elle a l'impression d'avoir un chapeau très serré. Des trémulations des paupières et au niveau des membres sont observables. Les tests mettent en évidence une augmentation de la sensibilité à la douleur.
5. Les troubles auditifs sont très inconstants. Le sujet entend des bruits paraissant lointains (sifflements, cloches).
6. Désorganisation de la pensée. Les troubles se caractérisent par:
un ralentissement de l'idéation entraînant une parole lente et basse. Aux questions posées, la réponse est longue à venir comme si le délai de reflexion était augmenté;
des difficultés à trouver le mot correct. Les phrases restent inachevées. Le sujet a des difficultés à garder un raisonnement logique. Il perd "le fil" logique du discours;
une suggestibilité accrue;
des oublis des faits récents: il existe une cenaine amnésie antérograde. De plus, les personnes privées de sommeil éprouvent des difficultés à se projeter dans le futur (amnésie du futur). Cela est d'autant plus perceptible que ces personnes exercent des responsabilités importantes. Elles se préoccupent essentiellement de la routine quotidienne;
une confusion et une désorientation temporo-spatiale après 5 a 6 jours de privation.
7. Syndrome végétatif (inconstant). Il est possible d'observer une tachycardie modérée et une hyperthermie (38°-38°5). De plus, l'augmentation de la sensation de faim entraîne une hyperphagie. Des céphalées, des gastralgies, une augmentation de la libido peuvent être observées.
8. La perception temporelle est modifiée. Tantôt le sujet croit que le temps passe vite, tantôt il le croit ralenti. Ce fait est objectivé par le test du "tapping"; on demande au sujet de battre la seconde: il tape plus vite ou plus lentement que le temps réel.
A quels signes peut-on reconnaître une personne privée de sommeil ?
Les signes qui ont été décrits au paragraphe précédent sont également observables dans d'autres syndromes pathologiques: ils ne sont donc pas spécifiques de la privation de sommeil. Cependant, certains sont évocateurs et doivent être recherchés.
1. Le faciès de la personne privée de sommeil a été décrit sous le nom de syndrome de Midzenty (évêque tchèque) caractérisé par des cernes importants au niveau des paupières, des yeux rouges et des trémulations des muscles de la face, principalement des paupières.
2. Le comportement doit attirer l'attention. Le sujet est prostré, indifférent, ou manifeste une instabilité psychomotrice et une certaine irritabilité aux questions posées. Le sujet parle a voix basse, nécessitant de faire répéter. La personne se frotte les mains, les bras, le front (témoin des dysesthésies).
3. Rechercher les autres signes :
les troubles visuels, par la lecture
faire attention aux éventuelles hallucinations;
la tachycardie et l'hyperthermie;
la perturbation de la notion du temps;
apprécier la suggestibilité;

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Marcher, marcher, marcher sans trêve ni repos