Pire que la mort : vivre sans vivre

Pire que la mort: vivre sans vivre.
Impatiences, agitation des jambes, décharges électriques, besoin impérieux de marcher, impossibilité de rester assis ou couché, sommeil dégradé, nuits d'éveil, journées somnolentes, isolement social, épuisement, envie de mourir ...

lundi 7 juillet 2014

Willis-Ekbom : Les drogues; addictions

Il y a quelques décennies, on pensait que les symptômes de ce qu'on appelait "les impatiences" était dûs à une mauvaise circulation sanguine. On prescrivait donc des veinotoniques.

Certains comme moi ont découvert par hasard l'effet de substances considérées comme des drogues : codéine, marijuana, kratom....

Un ami m'avait signalé l'existence d'études sur les drogues comme agissant sur ce qu'on appelait à l'époque "Syndrome des Jambes sans repos" ou SJSR.

On n'entend pas parler d'une telle étude,on comprend pourquoi.

J'ai pour ma part découvert fortuitement l'effet de la codéine.

Ayant eu l'occasion il y a 3 ans de fumer du H (Marijuana), j'ai fait quelques tentatives. Je n'aime pas fumer, et les effets étaient absolument semblables à ceux de la codéine, qu'on me prescrit pure et me rembourse. Je suis donc restée à ma codéine.

Stéphane nous fait part de son expérience avec le Kratom.


J'ai longuement discuté avec mon généraliste, toxicologue, lorsque, prenant du paracétamol codéiné, les yeux braqués sur l'overdose possible de codéine, jusqu'à me rendre compte qu'à ne surveiller que la codéine, j'étais passée à un cheveu de l'overdose de paracétamol, bien plus dangereuse.

L'obsession des drogues et de l'addiction est très forte en France, au point d'oublier que des produits en vente libre et sans contrôle sont bien plus dangereux.  J'ai donc tapé du poing sur le bureau de mon toubib.

Qui a fini par me concéder qu'il y a des tempéraments sujets à l'addiction et d'autres non.

Il m'a donc prescrit la codéine pure, au grand dam de mes pharmaciens qui se sont arrachés les cheveux sur la tête... Jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que je peux rester des mois sans leur en demander.

En effet, je n'ai pas un caractère addict, je ne suis attirée par aucun autre produit addictif que le chocolat , et comme la codéine, je peux arrêter l'un ou l'autre pourvu que je le fasse progressivement.

Je prends donc la codéine quand mon corps le demande et l'arrête quand il s'offre une rémission.

Aujourd'hui, les opiacées sont reconnues comme traitement de soulagement des symptômes de la maladie.

Pour rester dans le domaine des addictions, certaines personnes réagissent de façon addictive à la prise d'agonistes dopaminergiques.

Le soupçon plane donc sur TOUS les patients traités ainsi.

Avant de soupçonner, il faut se renseigner. Si on fait des recherches sur les statistiques de ces addictions, on voit qu'elles touchent essentiellement des personnes prenant de fortes doses de dopaminergiques, et tout particulièrement les malades de Parkinson. Les pourcentages d'addiction sont très faibles.

On aimerait que les avertissements sur les possibles addictions ne fonctionnent pas comme des épouvantails mais soient assortis de statistiques correctes et de précisions sur les risques addictifs personnels.

Je pense que l'usage de drogues à titre thérapeutique est totalement déconseillé aux fumeurs (addicts au tabac), à toute personne buvant plus de deux verres de vin par jour à table, à toute personne consommant régulièrement un alcool quel qu'il soit et quelle que soit sa résistance à l'alcool.

Buveurs, fumeurs, vous êtes déjà piégés par une addiction au mois, ne prenez pas le risque d'une autre addiction.




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Marcher, marcher, marcher sans trêve ni repos