Pire que la mort : vivre sans vivre

Pire que la mort: vivre sans vivre.
Impatiences, agitation des jambes, décharges électriques, besoin impérieux de marcher, impossibilité de rester assis ou couché, sommeil dégradé, nuits d'éveil, journées somnolentes, isolement social, épuisement, envie de mourir ...

jeudi 10 juillet 2014

Willis Ekbom : capacités d'adaptation du cerveau humain

Je reviens ici sur cet article qui m'a bouleversée tant j'y ai reconnu ce que je ressens : Une nuit sans sommeil : des effets proches de la psychose


Je cite : "Le manque de sommeil réduit la fonction de filtrage du cerveau. Or, "les filtres séparent ce qui est important de ce qui n'est pas important et évitent la surcharge sensorielle", explique la chercheuse Nadine Petrovsky, qui a participé à l'étude. Les conclusions de cette recherche ont étonné l'équipe de scientifiques, qui ne pensait pas que les symptômes seraient si prononcés après une seule nuit sans sommeil."

"Surcharge sensorielle"....

"Le manque de sommeil réduit la fonction de filtrage du cerveau."

Les symptômes de la folie dans un cerveau sain et conscient.

L'entourage qui vous harcèle pour que vous vous remettiez en question.

Et ce cerveau sain et envahi comme un cerveau fou qui met en place des stratégies de compensation pour filtrer cette surcharge sensorielle.

Chez moi, c'est la prise de photo en intuitif ou le travail de la photo en pilote automatique qui apaise cette surcharge sensorielle. Mon cerveau multitâche me permet de brancher en parallèle ces tâches en automatique quand il est envahi par trop de charges et qu'il pourrait disjoncter. Activités de délestage.

Notre cerveau est tout de même brillamment adaptatif... pour nous permettre de ne pas devenir fous, j'en suis baba.

Je me souviens de ces médecins, il y a de cela 1/4 de siècle qui refusaient les somnifères après une nuit blanche.
Après deux nuits blanches.

"Après 3 nuits blanches, vous dormirez, c'est automatique."

Je tiens remarquablement une nuit blanche (si je suis seule).

Je n'en tiens pas deux.

Après 40 ans de nuits incomplètes, je comprends mieux pourquoi tant de gens m'ont rejetée....  dont j'ai tenté instinctivement de me protéger alors qu'ils surchargeaient un cerveau en état limite.

Je comprends toutes ces pathologies mentales que l'on m'a prêtées... en présentant sans doute des symptômes.... et des stratégies de délestage incompréhensibles.

Je comprends que la solitude reste le seul état social compatible avec l'intensité de ma maladie.... sauf à trouver quelqu'oiseau rare capable de ne pas surcharger mes perceptions et de traduire correctement mes automatismes protecteurs?

Quelque saint laïque (ou pas) doté d'une intelligence émotionnelle hors pair?

Il en existe, j'en ai croisés, ils sont et restent mes amis.

Je sais que je ne suis pas la seule à vivre cet isolement social. Puisse ce blog être assez lu pour que d'autres malades vivent mieux cette peste qu'est la maladie de Willis Ekbom

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Marcher, marcher, marcher sans trêve ni repos